Cardano est une révolution technologique qui essaye de résoudre les problématiques existantes dans le milieu des blockchains.
Mais au-delà de l’aspect technique du projet, c’est bien une vision long terme et une volonté de bouleverser le quotidien des êtres humains qui animent l’équipe et en premier lieu Charles Hoskinson.
Ce dernier a bien conscience des responsabilités à venir des projets cryptos. Au cours de ses nombreux live sur Youtube, on se rend vite compte qu’en plus d’avoir une culture Tech, Charles Hoskinson possède une excellente culture historique et philosophique.
Et ce n’est donc pas surprenant qu’on retrouve le nom de personnages marquants dans toutes les étapes du projet… à commencer par le nom de la monnaie.
Ada Lovelace
La monnaie de Cardano est l’ADA. Il se divise en Lovelace et 1 ADA = 1 million de Lovelace. Ces noms un peu barbares sont en fait le prénom et le nom d’une grande dame de l’histoire de l’informatique : Ada Lovelace.
Née le 18 décembre 1815 à Londres, Augusta Ada King, Comtesse de Lovelace est connue pour avoir créé le premier programme informatique de l’histoire. Elle décèdera en 1852.
Bien sûr à cette époque, point d’ordinateur. Ada utilisait son ancêtre : la machine analytique. Cette dernière était encore en développement lorsqu’Ada a conçu le premier programme.
En effet, la machine analytique n’a été finalisée qu’au début du XXe siècle.
Ada a donc travaillé en parallèle du projet de la machine analytique conçue par Charles Babbage. En effet, le mémoire qui accompagnait ce projet était écrit en français et Ada Lovelace a été sollicitée pour en faire une traduction anglaise. Mais elle est allée beaucoup plus loin qu’une simple traduction du mémoire en y intégrant des notes qui, au final, triplent le volume du mémoire.
C’est dans une de ces notes qu’Ada décrit un moyen de calculer les nombres de Bernoulli avec la machine. Cet algorithme était écrit dans un langage formel exécutable par la machine analytique et contenait une première boucle conditionnelle (boucle : while…).
C’est donc de là que démarre la révolution informatique.
La Roadmap
Byron
Première étape de la roadmap de Cardano qui visait à créer un réseau proof-of-stake pas encore totalement décentralisé pour démarrer le projet. C’est donc la genèse du projet qui permettra de faire de l’ADA une monnaie décentralisée capable de réaliser des smart contrats.
Donc, quoi de plus logique que d’appeler cette phase Byron.
George Gordon Byron ou Lord Byron, né en 1788 à Londres, n’est autre que le père d’Ada Lovelace. Mais ce n’est pas son seul fait d’armes. Il est aussi l’un des poètes les plus célèbres de la littérature anglaise et connu pour son engagement dans la défense des libertés.
Il mourra en Grèce en 1924.
Shelley
Cette ère, qui a abouti au réseau proof-of-stake le plus décentralisé du monde, tire son nom de Percy Bysshe Shelley. Shelley, né en 1792 dans le Sussex en Angleterre, était un aussi un poète britannique très célèbre.
Il se maria à Mary Shelley, romancière qui écrivit Frankenstein.
L’un des poèmes les plus célèbres de Percy Bysshe Shelley est Ozymandias. Ce poème raconte l’histoire d’un voyageur qui tombe sur une statue d’un personnage qui semblait être un puissant leader. Mais malgré toute la splendeur dégagée, la seule chose qui resta de ce grand homme aura été cette statue en train de se désagréger.
Cette histoire raconte donc que rien n’est éternel. L’équipe de Cardano l’a donc choisie pour faire le parallèle avec le système financier actuel : peu importe sa puissance aujourd’hui, il est amené à disparaître.
Goguen
Plus contemporain, Joseph Goguen était un informaticien et professeur américain. Né en 1941, il a enseigné à l’université de Californie et d’Oxford et mourra en 2006.
Il est à l’origine de la création de la Sémantique Algébrique, de la Théorie des Institutions ou encore du langage de programmation OBJ.
Il a aussi inspiré de nombreux informaticiens, car il était capable de mettre en relation des domaines qui semblaient n’avoir aucun point commun. Pour finir, il a ouvert les yeux à de nombreux confrères sur leurs capacités à accomplir de grandes choses. C’est un personnage central de la révolution informatique de la fin du XXe siècle.
C’est pour lui rendre hommage que l’ère des smart contracts portera son nom.
Basho
La scalabilité et l’interopérabilité de Cardano seront développées durant l’ère Basho. Matsuo Bashō est né en 1644 et fut l’un des plus célèbres poètes japonais de cette époque. Il est considéré comme le maître des Haikus (petits poèmes de 17 syllabes en 3 vers).
Au début de sa carrière, il fut enseignant. Puis Basho a décidé de quitter le confort des villes et des cercles littéraires pour partir sur les routes afin d’y trouver l’inspiration.
Voltaire
La gouvernance de la blockchain sera déployée pendant l’ère Voltaire. Célèbre philosophe français, il est le symbole du siècle des Lumières (XVIIIe). Voltaire était critique envers la monarchie de l’époque. Bien qu’il meure 5 ans avant, il fut considéré comme l’un des penseurs de la Révolution française, au même titre que Rousseau.
Il a écrit de nombreux livres considérés comme des classiques (Candide, Zadig, Traité sur la tolérance…).
Il était particulièrement attaché à la liberté d’expression, à la laïcité et aux libertés.
Les Wallets
Daedalus
Daedalus est un personnage de la mythologie grecque. En français, le mot « dédale » est tiré de son nom. En effet, Daedalus était un artisan de génie : architecte, sculpteur, forgeron… C’est lui-même qui a construit le labyrinthe où était enfermé le Minotaure.
À l’achèvement du labyrinthe, il y fut enfermé avec son fils Icare. Il fabriqua des ailes pour leur permettre de s’envoler et fuir leur prison. Icare se rapprochera trop du soleil et en mourra. Daedalus, lui, pourra s’enfuir et trouver refuge en Sicile.
C’est pourquoi le logo du wallet Daedalus de Cardano reprend la tête du Minotaure dans laquelle on devine un labyrinthe.
Yoroi
Yoroi n’est pas un personnage historique, mais une armure japonaise qui protégeait les samouraïs. De par son origine proche du Japon, Cardano se devait de faire un clin d’œil à l’histoire de ce pays. Et quoi de mieux pour parler de sécurité que l’armure la plus célèbre des guerriers de l’époque.
Le wallet léger de Cardano est aussi bien protégé que les samouraïs.
Mais encore…
Ouroboros
Le protocole qui régit la blockchain Cardano porte le nom grec symbolisant un dragon ou serpent qui se mord la queue.
Ce symbole traduit une idée de mouvement, mais aussi de paradoxe. On pourrait le comparer à un concept plus connu : le Yin et le Yang.
Mais c’est bien l’idée de mouvement de manière cyclique et par itération qu’il faut retenir pour imager le protocole proof-of-stake de la blockchain. Celle-ci se construisant epoch après epoch.
Hydra
Hydra permet à Cardano de scaler indéfiniment grâce à sa faculté à ouvrir une multitude d’Hydres en parallèle.
Dans la mythologie grecque, l’Hydre est un monstre qui possède plusieurs têtes. Pour la tuer, il faut lui couper toutes ses têtes.
On comprend vite pourquoi avoir choisi ce personnage pour illustrer la technologie de Cardano.
Plutus
C’est le langage de programmation basé sur Haskell qu’utilisent les développeurs de smart contracts sur Cardano.
Son nom est, une fois encore, tiré du grec ancien. Plutus était le dieu de la richesse et de l’abondance.
Il est souvent représenté aveugle. La légende veut que ce soit Zeus lui-même qui l’ait aveuglé afin de l’empêcher de favoriser les gens bons au profit des mauvais. Ainsi, Plutus traite indifféremment quiconque le sollicite.
Choisir ce nom pour un langage de programmation permet de rappeler que ce n’est qu’un outil et qu’il peut être utilisé pour faire le bien comme le mal. C’est à chacun de décider quoi en faire. Dans tous les cas, c’est lui qui apporte richesse et abondance au monde… mais aussi à l’écosystème Cardano.
Marlowe
Marlowe est une évolution de Plutus pour permettre aux gens qui ne savent pas coder d’avoir accès à la création de smart contracts basiques.
Son nom vient de Chritopher Marlowe, poète et dramaturge du XVIe siècle qui est surtout connu pour être le créateur du vers blanc (vers sans rime).
En créant le vers blanc, Chritopher Marlowe a simplifié l’approche de la poésie… On voit donc pourquoi Cardano s’en est inspiré pour son langage ultra-simplifié.
Conclusion
Nous venons de balayer l’origine des principaux noms de projets de Cardano. La richesse de ces appellations montre que l’équipe de Cardano n’est pas composée uniquement d’informaticiens passionnés de code. Derrière une culture historique et philosophique forte, on comprend que Cardano veut impacter le monde et s’inscrire dans le temps long.
Nul doute que cette liste n’est pas exhaustive. C’est pourquoi cet article sera mis à jour au fur et à mesure que le projet avance.